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FFMPEG est un outil disponible en logiciel libre qui permet d’effectuer certaines sorte d’encodage / décodage sur des fichiers ou flux réseaux contenant musique son images.

Il s’utilise en ligne de commande, et nécessite donc de connaître le fonctionnement de base de la ligne de commande :

Rapide rappel : la ligne de commande.

Une commande se lance en tapant son nom. Si la commande n’est pas installée de manière standard (donc dans un dossier de la variable système PATH) il faut alors appeler cette commande en passant son chemin d’accès complet, par exemple :

$ /home/benjamin/ffmpeg/bin/ffmpeg

Une commande peut prendre un certain nombre de paramètres. Chaque paramètre peut être de 3 types :

  • un nom de fichier ou une valeur quelconque, par exemple « mavideo.avi »
  • un commutateur simple, qui est une lettre minuscule majuscule ou un chiffre, précédé d’un tiret (touche 6 sur clavier fr), par exemple « -h »
  • un commutateur étendu, qui est un mot précédé de 2 tirets (touche 6 sur clavier fr), par exemple « —help »

Chaque commande comprend un certain nombre de commutateurs simple ou étendus, qui permettent de demander précisément au programme d’effectuer telle ou telle opération.

Par exemple mkdir, suivi d’un nom de répertoire, est la commande qui permet de créer un nouveau répertoire.

Si l’on souhaite créer automatiquement un dossier et ses sous-dossiers, on peut, au lieu de devoir appeler mkdir plusieurs fois, lancer mkdir -p mon/sous/dossier qui créera automatiquement les différents niveaux à la suite.

Lorsque l’on souhaite passer plusieurs paramètres à une commande, on les sépare par un espace. Par conséquent, lorsque l’on veut passer en paramètre un nom de fichier contenant un espace, il faut l’échapper en mettant des  » ou ’ autour du paramètre afin de bien distinguer ce paramètre du suivant.

Par exemple

  • mkdir mon/sous dossier ne marcherait pas tandis que
  • mkdir « mon/sous dossier » fonctionnera à merveille …

Enfin, si l’un des paramètres contient des caractères cabalistiques (typiquement  » ’ – # etc.) il faut ’échapper’ ce caractère en le faisant précéder de \. Si un paramètre qui n’est pas une option commence par « – » il faut alors (en général) le faire précéder de « —  » pour signaler à la commande que ce qui suit n’est pas une option. Toutefois, on essaiera, dans la mesure du possible, de ne PAS utiliser de fichiers commençant par « – » …

Les formats image audio & vidéos, introduction

Le monde des formats vidéos audio et d’image est relativement complexe. Il existe de nombreux formats, encodages, variantes et normes plus ou moins bien respectées. De l’importance de connaître les principes fondamentaux et principaux formats, ainsi que leurs utilisations, avantages et inconvénients.

Boite Transport et Codec

On confond souvent ces 3 concepts, et il est fondamental de ne plus les confondre :

Boite

Une boite est un format de fichier qui peut contenir des informations structurées, sans présager du contenu de ces informations.

Exemples les plus couremment utilisés : OGM, MKV, AVI, MPG, FLV sont des boites : on peut avoir un fichier .AVI qui ne contient qu’une piste audio encodé qualité CD, ou un .OGM qui contient un flux vidéo DV accompagné de son audio. L’utilisation de l’un ou l’autre de ces formats de boites ne présage donc en rien du contenu.

Aussi, il est, quelque part, absurde de dire « une vidéo au format AVI » si l’on parle d’encodage/décodage : « AVI » ne nous dit absolument pas en quoi est encodée la vidéo. Cela pourrait aussi bien être un DV à 15Mbps ou un Mpeg4 à 100Kbps … Par contre « un .AVI au format DV » devient beaucoup plus précis …

On notera que certaines de ces boites ne peuvent accepter que certaines fonctionnalités : autant un .MKV pourra contenir plus ou moins n’importe quoi (plusieurs flux vidéos ou audio, des sous-titres, jaquettes, zip etc.), autant un .MPG ne peut accueillir que des flux de la norme MPEG audio ou vidéo. Enfin, un fichier FLV (Flash Video, qui peut être d’ailleurs audio-only …) ne sait officiellement stocker que des videos en codec Sorenson Spark ou en On2VP6, et audio en pcm ou mp3 stéréo.

Enfin, pour conclure sur les boites et leur tromperie, il arrive bien souvent qu’une boite se cache sous un autre nom !! et oui !

3 exemples à connaître :

  • Un fichier .WAV est en fait un fichier de type AVI possédant 1 à n pistes AUDIO
  • Un fichier .WMV est en fait un fichier de type ASF (c’est le nom de la norme) aussi, si un fichier a pour nom x.asf, c’est la même boite qu’un x.wmv ! Cela dit WMV est aussi le nom du codec qui est utilisé la plupart du temps par cette boite … d’où une confusion certaine.
  • Un fichier .MP3 est en fait un fichier contenant une boite MPEG possédant 1 à 2 pistes AUDIO… Donc un fichier MPEG vidéo est bien souvent constitué d’une piste vidéo alternée avec une piste audio au format Mpeg 1 Layer 3 (le MP3).

L’alternance de plusieurs pistes (typiquement audio vidéo et sous-titres) est appellée « muxing », d’où le nom de certaines opération ou logiciels (demuxing, avidemux etc.)

Transport

Un transport est un protocole permettant de convoyer des informations. On distingue plusieurs transports classiquement utilisés :

  • FILE : c’est le transport le plus courant : un fichier sur un disque. Le disque est une forme de transport de l’information …
  • HTTP : autre transport classique : un fichier (ou un flux live d’ailleurs) peut être rendu disponible via le protocole HTTP
  • MMS : le mode de transport et de diffusion multimédia de Microsoft, qui permet de transporter des métadonnées, de varier en débit selon l’accès de l’internaute etc.
  • MMTP : Utilisé par Macromédia Flash pour l’échange d’objets et de flux entre un serveur AMF (typiquement Macromedia Streaming Server) et une application Flash (typiquement un .SWF dans une page web). Notez qu’il permet de transporter bien plus que vidéo et/ou audio, mais tout objet flash.

De même que pour les boites, les transports peuvent, selon la norme qui les décrit, n’accepter que certains formats de données : ainsi MMTP ne supporte que quelques formats d’échange de vidéo ou audio : le FLV, Flash Vidéo (qui peut aussi transporter de l’audio) ou le MP3…

Codec

Un codec est une norme décrivant comment un signal audio/vidéo est encodé sous forme de 1 et de 0.

Ainsi, le PCM S16LE (Signed 16bits Little-Endian) est le codec audio des CD Audios de papa …

Le « Mpeg 1 Layer 3 Audio » est le format des célèbres fichiers MP3.

Par la suite, nous utiliserons systématiquement les termes BOITE TRANSPORT et CODEC pour bien distinguer ces 3 concepts et ne pas les mélanger.

On utilisera aussi le concept de « fichier » pour déterminer tous ces concepts d’un coup, ainsi un « fichier mp3 » sera en toute logique un « fichier, dans une boite mpeg au codec mpeg 1 layer 3 audio » …

Les formats les plus courants et leur usage

Les formats les plus couramment rencontrés sont :

La boite AVI utilisée massivement pour l’échange de vidéos sur Internet, et le transport de vidéos sur divers supports (cd, dvd, etc.) lisibles sur un ordinateur. La boite AVI permet l’utilisation de tout codec. On trouve classiquement pour les machines windows des packs de codec, qui sont des DLL enregistrées dans le système comme codec audio/vidéo, et qui permettent aux outils compatibles avec l’API AVI de codec et/ou décodec divers formats vidéos/audios.

La boite MOV est celle d’Apple, couramment utilisée sur Macintosch et sur les outils server de streaming d’apple.

La boite OGM (utilisée par les formats Ogg Theora et Ogg Vorbis) est la boite des gens du logiciel libre ;)

La boite MKV, appellée Matroska, est la boite la plus complète, qui permet de muxer (mélanger) pistes audio multiples, pistes vidéos multiples, sous-titres multiples, jaquettes jpeg, fichiers zip etc.

La boite MPEG est la plus couramment utilisée pour les outils professionnels : DVD Vidéos, caméras etc. C’est LE format des DVD de salon.

Les transports les plus courants sont les classiques : FILE MMS et HTTP.

Les codecs les plus courants sont :

  • DV : Le codec DV (et DVHD) est le format des caméras vidéos numérique grand public et professionnelles. Utilisé pour les cassettes DV PRO et Mini-DV il permet uniquement quelques tailles d’images (PAL/NTSC/HD) quelques formats audio (mono ou stéréo en PCM S16LE) en 25 images/secondes. Ce format est peu compressé, et à taille fixe, il produit près de 13Go de données par Heure ! … On l’utilise comme format de stockage sans perte de vidéos importantes ou des rushes en cours de montage. C’est le format fait pour être utilisé pour le montage des vidéos numériques.
  • WMV et WMA : Les codecs de Microsoft mis au point à l’époque de la guerre avec Real et Apple. WMV et WMA existent en plusieurs version 1, 2, 3 et 9. On peut les utiliser pour de la diffusion de live ou de streams ou de vidéos à la demande sous forme de fichiers. Très utilisés sur le web. On a encore du mal à lire les formats WMV9 sur la plupart des Mac ou Linux.
  • MPEG : Les normes des codecs Mpeg (Moving Picture Expert Group) nombreuses et variées. Le Mpeg1 et Mpeg2 vidéo, longtemps utilisé pour de la diffusion de petites vidéos sur le web, car seul format reconnu de tous, supplanté ensuite par WMV et REAL. Le Mpeg1 Vidéo a été associé à plusieurs normes audio, dont la très célèbre Mpeg1 Layer 3 Audio, qui est LE format audio du MP3…
  • AAC : Codec de stockage AUDIO uniquement, Appelé aussi AC3, utilisé dans les DVD vidéos de salon, format de grande qualité, et qui est conçu pour des synthèses audio compliquées (stéréo, mais aussi 5 enceintes, 5.1, stéréo etc.) Développé par Sony et utilisé à l’origine sur les minidisques
  • MJPEG : Codec qui n’en est pas vraiment un … La norme dit juste « vidéo obtenu par une série d’images compressées en Jpeg … » En pratique, très utilisé par les milieux de la vidéo surveillance, car toutes les caméras IP ont géré ce format nativement. Attention, il existe donc quasiment autant de variantes de Mjpeg que d’implémentation de ce codec …
  • SORENSON : Un des 2 codecs gérés par le player Flash de Macromedia. de légèrement moins bonne qualité que le suivant, mais le compresseur Sorenson est disponible en logiciel libre, alors que l’ON2VP6 ne l’est pas. C’est LE codec de Youtube, Dailymotion & co. Ces vidéos sont généralement accompagnées d’une piste audio MP3.
  • ON2VP6 : L’autre codec vidéo possible géré par le player Flash. Généralement utilisé uniquement pour les vidéos VOD faites « à la main » ou par ceux qui ont les moyens de payer la licence à On2. Pareil que pour le Sorenson, ces vidéos sont généralement accompagnées d’une piste audio MP3.

Ces différents codecs ont différents paramètres qui règlent la qualité. On a toujours le nombre d’images par secondes, mais aussi le nombre de pixel en largeur et en hauteur (ainsi que leur rapport, les pixels n’étant pas toujours carrés !!!) etc.

On a aussi un paramètre que l’on rencontre dans la majorité des cas : le bitrate, ou taux de compression, précise combien de bits par seconde le flux vidéo ou audio contiendra. Ce bitrate peut être fixe (400Kbps), variable (0 à 2000 Kbps) ou absent (on parle alors de quantizer (q), un critère de mesure technique de la « qualité » de la vidéo, et qui produit donc en général des fichiers de taille imprévisible.) Dans les cas de bitrate variable, on fournira généralement le bitrate moyen souhaité, et le bitrate maximum à ne pas dépasser .

La ligne de commande FFMPEG

FFMpeg est disponible pour toutes les plateformes, à commencer par Windows, MacosX, Linux & FreeBsd. Il est donc possible de le faire tourner quasiment à l’identique sur l’une ou l’autre de ces plateformes.

La ligne de commande de ffmpeg est très puissante, mais très rigoureuse : la moindre erreur est généralement fatale au rendu recherché. les options que l’on précise s’appliquent au fichier suivant, l’ordre des paramètres est donc important.

-formats : quels formats gère votre version de ffmpeg ?

ffmpeg -formats | less

permet de voir la liste des formats supportés par FFMpeg. Comme la liste est longue, on a fait suivre cette commande de | less, qui nous permet de nous promener dans le résultat à l’aide des flèches et de page-up / page-down. Less nous permet aussi de rechercher l’un ou l’autre de ces formats à l’aide de la commande « / » qui recherche dans le fichier ouvert par less.

La sortie de cette commande est divisée en 3 parties :

  • File formats
  • Codecs
  • Divers (File protocols, Abbreviations, Motion estimation methods)

File Formats

Les « file formats » gérés par FFMpeg sont les normes de BOITES gérées par lui. Chaque ligne est constituée de :

  • D si FFMpeg sait Décoder ce type de boite
  • E si FFMpeg sait Encoder ce type de boite
  • Le nom court de la boite. C’est cette valeur qu’il faudra utiliser lors du choix de votre format d’entrée ou de sortie dans la ligne de commande
  • Le nom complet de la boite.

Ainsi, par exemple :

 DE dv              DV video format
D  dv1394          dv1394 A/V grab
DE avi             avi format

Signifie que FFMpeg sait décoder et encoder les vidéos au format AVI ou DV, et sait Décoder le format DV1394. La dernière colonne nous précise « dv1394 A/V grab », ce qui signifie que dv1394 est en fait le fait de capturer une vidéo (grab) via firewire.

On voit donc que FFMpeg sait gérer de nombreux formats de boites aussi bien en lecture qu’en écriture.

Codecs

FFMpeg a cet avantage qu’il discerne très bien les boites des codecs. Ainsi la liste codecs fournit la liste des formats de compression compris par FFMpeg. Chaque ligne est constituée de

  • Des drapeaux expliquant de quoi il s’agit et ce que FFMpeg sait faire : D,E,A,V,S
    • D signifie que FFMpeg sait Décoder en utilisant ce codec
    • E signifie que FFMpeg sait Encoder en utilisant ce codec
    • V signifie qu’il s’agit d’un codec Vidéo
    • A signifie qu’il s’agit d’un codec Audio
    • S signifie qu’il s’agit d’un codec gérant les Sous-titres
  • Le nom court du codec. C’est ce nom que l’on utilisera dans les arguments passés à FFMpeg pour lui demander des encodages / décodages.

Voici par exemple 2 codecs ausio et 2 vidéos :

 DEA    mp3
DEA    pcm_s16le
DEVSD  flv
DEVSDT mpeg4

Cette commande (ffmpeg -formats) permet donc non seulement de savoir ce que sait (ou pas) faire FFMpeg, mais aussi quelle version de FFMpeg vous utilisez. : En effet, certains système d’exploitation ou certaines distributions Linux fournissent un FFMpeg dans lequel certains codecs ne sont pas présents, (dont mp3 et h264 …). La commande -formats affiche cette spécificité en ne montrant pas les formats non gérés par ces version spéciales.

comment voir le format du fichier d’entrée

L’usage le plus simple de FFMpeg est celui qui permet de savoir ce que contient un fichier audio ou vidéo. Il suffit pour cela de passer en entrée votre fichier au programme, qui vous affichera son contenu sur l’erreur standard :

Exemple audio :

$ ffmpeg -i "16 - Hank Dogs 18 Dogs.mp3"
...
Input #0, mp3, from '16 - Hank Dogs 18 Dogs.mp3':
Duration: 00:05:23.7, start: 0.000000, bitrate: 127 kb/s
Stream #0.0: Audio: mp3, 44100 Hz, stereo, 128 kb/s
Must supply at least one output file

Exemple Vidéo :

$ ffmpeg -i itele_arash.mkv
...
Input #0, matroska, from 'itele_arash.mkv':
Duration: 00:03:25.2, bitrate: N/A
Stream #0.0: Video: h264, yuv420p, 1280x688, 23.98 fps(r)
Stream #0.1: Audio: 0x0000, 48000 Hz, 5:1
Must supply at least one output file

L’erreur que FFMpeg produit rappelle que FFMpeg est avant tout fait pour transcoder les fichiers d’un format à l’autre. Voici comment l’on procède.

encodage simple avec -acodec et -vcodec

L’utilisation classique de FFMpeg est la suivante :

  • ouverture d’un ou plusieurs fichiers en lecture
  • conversion vers un ou plusieurs formats de sortie
  • sortie vers un ou plusieurs fichiers.

Ces 3 étapes s’effectuent ainsi :

FFMpeg <options du fichier d'entrée> -i <nom du fichier d'entrée> <options de conversion> <nom du fichier de sortie>

On utilise rarement les options du fichier d’entrée, car FFMpeg est capable, la plupart du temps, de décoder les en-têtes des fichiers et de deviner le format qu’il contient.

De même, lorsque l’on ne précise pas la boite ou le codec du fichier de sortie, FFMpeg se basera sur le nom de ce dernier pour prendre des options par défaut. Ainsi,

ffmpeg -i itele_arash_1.mpg itele_arash.avi
...
Output #0, avi, to 'itele_arash.avi':
Stream #0.0: Video: mpeg4, yuv420p, 1280x688, q=2-31, 200 kb/s, 23.98 fps(c)
Stream #0.1: Audio: mp2, 48000 Hz, 5:1, 64 kb/s

effectuera une conversion d’un fichier mpeg en avi avec les codec mpeg4 vidéo et mp2 audio. On voit donc que FFMpeg utilise

  • une boite automatique en fonction du nom du fichier (.avi)
  • des codecs audio et vidéos automatiques (ici mpeg4/mp2)
  • Des paramètres pour ces codecs (ici 200Kbps pour la vidéo, 64kbps/48Khz pour l’audio)

ou encore

ffmpeg -i itele_arash.mkv itele_arash.mpg
...
Output #0, mpeg, to 'itele_arash.mpg':
Stream #0.0: Video: mpeg1video, yuv420p, 1280x688, q=2-31, 200 kb/s, 23.98 fps(c)
Stream #0.1: Audio: mp2, 48000 Hz, 5:1, 64 kb/s

On voit donc que FFMpeg s’adapte à la boite choisie pour utiliser un codec vidéo par défaut adapté à cette dernière.

Paramètres de l’encodage

L’utilisation de FFMpeg est assez simple : On précise les codecs audio et vidéo utilisés, les paramètres de ces derniers, et d’éventuels paramètres modifiant la vidéo. Les principaux paramètres sont :

  • ’’’-acodec ’’’ précise le codec Audio à utiliser pour la ou les pistes audios à encoder. Entrez ici un nom issu de la liste « codecs » de ’’ffmpeg -formats’’ et ayant la lettre ’’A’’ en face. La valeur spéciale ’’copy’’ précise qu’il ne faut pas réencoder la piste audio, mais recopier les données d’origine du fichier source.
  • ’’’-vcodec ’’’ précise le codec Vidéo à utiliser pour la ou les pistes vidéos à encoder. Entrez ici un nom issu de la liste « codecs » de ’’ffmpeg -formats’’ et ayant la lettre ’’V’’ en face. La valeur spéciale ’’copy’’ précise qu’il ne faut pas réencoder la piste vidéo, mais recopier les données d’origine du fichier source.

Les paramètres suivants sont possibles pour préciser les paramètres -acodec et -vcodec :

avec -acodec

  • -ar où taux vaut 11000 22050, 44100, 48000… permet de régler le taux d’échantillonage des pistes sons
  • -ab où le bitrate vaut, par exemple 64k ou 128k : permet de régler le taux de compression (bitrate) de la piste audio
  • -ac où nombre vaut 1,2,5 : permet de régler le nombre de canaux (pistes audio distinctes) contenu dans le fichier.

avec -vcodec

  • -b où le bitrate vaut, par exemple 300k ou 1024k : permet de régler le taux de compression (bitrate) de la piste vidéo. Notez qu’il peut parfois s’agir d’un bitrate moyen, dans le cas par exemple des codecs à bitrate variable (divx etc.)
  • -r où framerate vaut, par exemple, 12, 25 : permet de modifier le nombre d’images par seconde dans un flux vidéo.
  • -s ou -s permet de régler la taille de la vidéo en pixels (largeur suivi de « x » suivi de hauteur) ou symboliquement (pal, ntsc, qcif etc.)
  • -minrate et -maxrate permet de préciser le bitrate (taux de compression) minimal et maximal pour les codecs gérant le bitrate variable. En général on ne précise par minrate (qui vaut donc 0Kbps) et si on précise l’un des deux, il faut préciser le Video Buffer Verifier, le tampon de validation du bitrate moyen, avec -bufsize ou buffsersize vaut typiquement 2048k par exemple.

Divers

On peut aussi utiliser -vn (Video No) ou -an (Audio No) pour ne pas inclure de piste vidéo ou audio respectivement dans le fichier destinataire.

Notez que certains paramètres ne s’appliquent pas à certains codecs. Ainsi le pcm_s16le audio ou le dvvideo étant des format fixe, la notion de bitrate n’a pas de sens avec eux. Dans ce cas, l’option est parfois ignorée (-b, -ab), mais FFMpeg peut aussi produire une vidéo vide (sans piste audio et/ou sans piste vidéo) (par exemple lors de l’utilisation d’un codec dvvideo avec une taille (-s) non normalisée) ou provoquer une erreur (par exemple lors de l’utilisation d’un codec non compatible avec une boite données).

On peut aussi demander à ffmpeg d’encoder plusieurs flux en sortie en même temps. Ainsi, si l’on veut sortir une vidéo en h264 et en FLV, on peut lui demander (une entrée via -i et plusieurs sorties) :

ffmpeg
-i monentree.avi
-f flv -acodec libmp3lame -ar 44100 -ab 64k -deinterlace -vcodec flv -b 400k -s 480x384 sortieflash.flv
-f mp4 -acodec libmp3lame -ar 44100 -ab 128k -deinterlace -vcodec libx264 -b 2000k -s 720x576 sortiempeg4.mp4

Le format audio MP3

Les fichiers MP3 sont en fait des fichiers structurés dans une boite MPEG, ne contenant qu’une seule piste AUDIO au format MPEG 1 Layer 3.

Ils peuvent être encodés en mono, stéréo ou joint-stéréo.

On peut encoder un MP3 en différentes qualités. de 64 à 320Kbps. Le plus courant étant le 128 ou le 192.

Les fichiers MP3 peuvent aussi être encodés avec un bitrate variable. Dans ce cas, on peut préciser le bitrate minimum et maximum, et l’encodeur ne sortira pas de ces limites.

On peut en fait discerner le bitrate moyen (Average BitRate ou ABR) où l’on précise le minimum et le maximum, et le VBR (Variable BitRate) où l’on précise juste la qualité du fichier à obtenir, et le fichier est compressé selon cette qualité sans recherche de bitrate particulier. Il n’est donc pas possible de prévoir la taille d’un fichier VBR.

Les tags MP3

Le format MP3 a prévu, dès sa création, l’insertion de tags simples (<30 caractères) permettant de décrire le contenu stocké (titre, auteur, album, piste etc.) Ces tags sont appelés ID3. Il en existe 2 types principaux :

  • Lorsqu’ils sont situés en FIN de fichier, et lorsque les textes (auteur, album, titre) sont limités à 30 caractères, il s’agit de tag ID3v1
  • Lorsqu’ils sont situés en DEBUT de fichier, et lorsque les textes (auteur, album, titre) ne sont pas limités, il s’agit de tag ID3v2

Les tags V2 permettent par ailleurs de stocker d’autres méta-données (image de la jaquette, paroles, compositeur, bpm etc.)

On peut créer les tags à l’encodage à l’aide de LAME, ou les ajouter / modifier après coup à l’aide d’un outil dédié tel que la ligne de commande id3v2.

Cette ligne de commande permet de modifier / créer / supprimer les tags ID3v2 de tout fichier MP3.

Ces tags sont très importants aujourd’hui : la plupart des players affichent ces tags lorsque l’on joue le morceau. Que ce soit Winamp, Amarok ou votre baladeur portable, ce sont ces tags qui lui permettent de s’y retrouver. Il est donc important que les professionnels fournissent des fichiers MP3 taggués. On les extrait en général de la base de données de description des pistes, et on peut donc utiliser ID3v2 pour les ajouter après coup.

Les autres formats audio classiques

WMA 1 2 9

Le format audio de Microsoft. Il permet d’obtenir une qualité proche de celle du MP3 à bitrate équivalent, mais n’est bien souvent lisible que sur PC sous Windows (pour sa version 9). Les mac ne peuvent pas le lire « de série » et doivent installer des plugin ou logiciels spécifiques (tel que VLC).

Par ailleurs, le WMA v9 permet d’intégrer un système de protection, appelé DRM, qui permet de licencier la musique sur un ou plusieurs périphériques donnés.

RA (arf)

Le format audio de Real, historiquement utilisé par de nombreux sites web, puis de moins en moins. A ce jour (à notre connaissance) uniquement utilisé par quelques webradio institutionnelles (type RTL ou Europe)

AC3/AAC

Le format AC3, utilisé par Sony pour les mini-disc, est aujourd’hui énormément utilisé dans le domaine de la vidéo grand public : c’est le meilleur format audio pour les DVD : bonne qualité, capacité d’adaptation au mélange 5.1 et stéréo etc.

OGG

La boite Ogg, et le codec audio Vorbis sont 2 création du monde du logiciel libre et est souvent demandé par les libristes. Quelques baladeurs portables le gèrent et certains baladeurs peuvent voir leur logiciel remplacé par rockbox ou des équivalents, firmware conçus par les libristes, qui gèrent notamment OGG.

FLAC/APC

Les formats Flac, Apc, Monkey audio, (et quelques autres) sont des formats dits « lossless » : ils sont chargés d’encoder ’’’sans perte’’’ des données audio. Ils utilisent pour cela des algorithmes de compression sans perte similaire au zip, gz, 7z ou rar, mais adaptés à la compression de données audio, pour pouvoir compresser des données PCM brutes.

On peut donc passer d’un cd audio à un flac puis à un apc puis à un cd audio à nouveau, on retrouvera rigoureusement les mêmes données et la même qualité audio.

Ces formats sont donc capable de peu de compression par rapport à la qualité d’origine, mais permettent tout de même de diviser par 1,5 à 3 le fichier d’origine.

On les utilise donc souvent pour

  • les afficionados du classique ou du jazz amateurs de qualité optimale sur une bonne chaîne hifi (avec un carte son professionnelle sinon ça ne sert à rien …)
  • le stockage de masters
  • la possibilité de regravage ultérieur d’un cd de qualité et de contenu identique